Ancien maréchal-ferrant à Cussy-Les-Forges, Anthony " cherchait une reconversion sereine et proche de la nature". A 34 ans, il est retourné au lycée agricole pour suivre une formation d'éléveur caprin. "Pas facile", avoue-t-il. Il décroche un brevet professionnel de responsable d'exploitation et installe son cheptel près de Saint-Andeux où des amis lui loue un bâtiment d'élevage sur 6 ha (4ha de friches et 2 ha de prés). Après avoir contacté 5 banques différentes, qui ont toutes refusé de lui prêter, de l’accompagner dans son projet, il a contacté LA NEF et s'est mis en rapport avec BOURGOGNE ACTIVE qui a monté le dossier de son projet. Il a pu ainsi acheter une ancienne ferme à Rouvray qu'il a retapé avec habitation et corps de ferme en prolongement. 

 

Anthony fait de la vente directe et priviligie les circuits courts. Il propose à la Maire de Saint-Andeux de venir vendre ses produits sur la place de l'église les mardis soir. Elle lui donne son autorisation et semaines après semaines, Anthony fait venir d'autres producteurs et aujourd'hui un petit marché bien sympathique d'une dizaine de producteurs locaux anime chaque mardi ce village de 135 habitants.  Anthony fait paître ses chèvres, qu'il a choisies d'une race bien particulières " la chèvre du Massif Centrale" sur le domaine de Saint-Andeux pour éviter à la commune de tondre elle-même ses pelouses et ses friches.

" Ces chèvres ont la particularité de pouvoir facilement valoriser les terrains pauvres et acides du Morvan"

"Ce sont des fromagères, contrairement aux autres, traditionnellement laitières. Et cela se ressent au niveau du goût. Le lait est plus gras."

"A noter au passage que le goût du fromage n’est pas le même quand les chèvres consomment des feuilles, et que ce goût varie en fonction des friches « pâturées ». L’alimentation est aujourd’hui à base de foin et d’aliment bio du commerce, l’objectif étant de remplacer l’aliment par de l’orge acheté à la COCEBI (Coopérative de céréales bio, basée à Nitry, dans l’Yonne)."

Après trois ans de travail, Anthony passe donc en bio et opte pour un élevage de chèvres dessaisonnées (elles font 80 kg en moyenne et ont la particularité de pouvoir produire du lait toute l'année).

L'agriculteur parvient encore difficilement à tirer un revenu de son activité. Alors ,ce 13 juillet, lorsqu'Anthony a retrouvé au petit matin trois de ses bêtes mortes, donc son bouc reproducteur, après une attaque de chiens errants , cela a été la catastrophe. "Comme tous les matins je suis allé sur le terrain où elles sont installées. Trois manquaient à l'appel. J'en ai retrouvé deux dans des branchages autour du pré, et l'autre au niveau de l'étang",  explique Anthony, très secoué. 

"Le reste du troupeau, des chèvres gestantes ne mangent plus et ne boivent plus si je ne suis pas là. Je crains qu'elles avortent. Nous devrons faire des échographies d'ici dix à quinze jours pour vérifier."

"Rien qu'en étant pessimiste, avec un mauvais rendement, chaque chèvre produit 1.000 litres de lait. Un litre est vendu environ 5 euros, explique-t-il. C'est une catastrophe."

Un groupe de sympathisants constitués d'habitants de la région s'est constitué pour venir en aide à ce jeune agriculteur.

Un coup de pouce est nécessaire pour aider Anthony à se procurer rapidement 10 chèvres alpines gestantes BIO : mise bas en automne, pour assurer la production laitière cet hiver et permettre à Anthony de faire face à ses charges.

Il faut compter environ 190 euros HT par chèvre + 10% de TVA, plus le prix du transport, le fourrage d'hiver.

Nous comptons sur vous ! Merci pour lui

Vous pouvez également faire un chèque : 

Ferme des porons de granit - Le Foulon - 1 chemin de la croisette - 21530 Rouvray.

nous le reverserons sur MiiMOSA. N'oubliez pas de transmettre votre adresse email avec le chèque :)