Certains disent que ce n'est pas possible, je leur répondrai que j'accepte le challenge. 

Je choisi de me lancer en apiculture Bio dans l'Aisne.

Bien qu'étant le fleuron de l'agro-chimie, notre région possède encore quelques espaces préservés où loger les colonies d'abeilles et je sais de quoi je parle en tant qu'ancien agent du Conservatoire d'Espaces Naturels de Picardie.

Je m'inspire des riches enseignements de l'abbé Warré, fervent défenseur d'une apiculture dite naturelle aussi bien que des écrits du frère Adam, fameux créateur de l'abeille Buckfast (du nom de la petite bourgade anglaise dont l'abbaye fut le théatre des premiers croisements de races).

Le frère Adam Karl Kehrle à gauche et L'abbé Émile Warré à droite , deux visions bien différentes de l'apiculture

Mais pour autant je ne me sens pas concerné par le modèle d'apiculture productiviste qu'on cherche à nous imposer lorsque l'on entend parler de "professionnalisation de l'apiculture", en commençant par les formations officielles disponibles. Formation que j'ai suivi (BPREA), qui m'a appris le métier certes mais aujoud'hui je prend un peu de distance et choisi de croire à un principe simple : plus je laisserai de liberté aux abeilles plus elles sauront me le rendre.

Je ne parle pas de "mes" abeilles. On ne possède pas la nature, on l'empreinte à nos enfants.

J'ai débuté la pratique de l'apiculture en recueillant comme beaucoup d'entre nous des essaims vagabonds puis en multipliant les colonies chaque saison. Encore une fois on me reprochera peut-être une trop grande variabilité génétique due au hasard de la cueillette des essaims mais n'est-il pas préférable de s'assurer une diversité génétique ? Je préfère me contenter d'écarter les colonies à problèmes dans le cadre d'une sélection "massale".

Aujourd'hui je travaille avec 5 colonies et produit du miel pour le cercle familial. J'aimerai maintenant faire de cette activité une partie de mon revenu.

Pour cela je me suis fixé comme objectif une cinquantaine de ruches dans le cadre d'une double activité mais rien ne presse, j'augmenterai mon cheptel progressivement.

Cependant pour démarrer dans de bonnes conditions j'ai un minimum de matériel à acquérir. J'aimerai éviter d'avoir recours au système bancaire. Je trouve bien plus intéressant de fédérer et impliquer des personnes qui deviendrons potentiellement mes futurs clients. 

Je possède déjà 5 ruches modèle dadant achetées avec mes économies, 6 ruches modèle Voirnot qui m'ont été gracieusement données par mon maître de stage dans les Vosges suite à sa volonté d'harmoniser son matériel. Elles ne sont pas de première jeunesse mais me suffiront pour débuter. Je possède également une petite trentaine de hausses à disposer sur les ruches lors des miellées afin que les abeilles y stockent le miel.

Avant le début de la prochaine saison apicole j'envisage quelques petits investissements : 

Premier palier de collecte 1 450€ :

• 2 essaims d'abeilles locales
• Un réfractomètre pour vérifier avant récolte que le taux d'humidité du miel est en dessous de 18%
• Un bac à désoperculer inox longueur 1m
• Un tamis pour filtrer le miel directement à la sortie de l'extracteur (que l'on me prête actuellement)
• Des seaux hermétiques pour une bonne conservation de ma récolte.
• Et une balance pour empoter la bonne quantité de miel dans chaque pot

Deuxième palier 2 400€ :

• 3 essaims supplémentaires
• Un compresseur + une agrafeuse pneumatique pour fabriquer mes propres cadres

Si ce montant est dépassé, l'argent servira à l'achat de ruches supplémentaires et d'essaims d'abeille noire locale (origine Aisne).

Pour les personnes préférant contribuer par chèque vous avez la possibilité d'envoyer votre don à l'adresse suivante en précisant vos noms et adresse mail : 

Yann GIVERDON
4 rue bureau, appartement 14 résidence les salamandres
02410 SAINT-GOBAIN

 

Je remercie par avance tous les généreux donateurs pour leur contribution au projet.