Qui ça?

 

Sebastien. Jeune agriculteur (c'est le terme administratif) mais maraîcher est bien plus approprié.

Comment en suis-je arrivé à me dévoiler à vous ?

 

Durant quelques années j'ai travaillé dans le secteur du BTP (construction et rénovation). Mais pendant tout autant d'années j'avais envie de rénover une ferme, d'avoir des champs, vivre à la campagne proche de la nature et aboutir à une simplification de la vie moderne. J'ai évolué des techniques du béton armée vers celle de la construction terre, bois et paille.

Je n'ai cependant osé affirmer mon désir de changement de métier à voix haute qu'au bout de 6 ou 7 ans. Et je n'ai osé passer le cap que 2 ou 3 ans encore plus tard. L'élément déclencheur fut un accident du travail en hauteur où je me suis juré de rester désormais au ras des pâquerettes. De devenir terre à terre mais en gardant le sourire. C'était en 2015.

A ce moment là j'ai donc trouvé du travail saisonnier en culture maraîchère afin de me confronter à la réalité. La réalité des conditions de travail, des impératifs de productions. J'avais besoin de m'assurer de ne pas idéaliser cette activité et cette envie que j'avais développée grâce au jardinage familial.

 

 

Il s'avère au final que non. Je n'avais rien idéalisé et ce métier est bel et bien fait pour moi. J'ai donc logiquement passé mon diplôme agricole que j'ai obtenu en 2017. Depuis c'est la course à la bonne terre et à l'outillage! D'abord sur un petit commodat avec puits artésien, mais insuffisant à long terme, j'ai trouvé un terrain d'une superficie viable. Il est doté d'une borne d'irrigation absolument indispensable en climat méditerranéen. Ainsi, les 2 premiers piliers de la durabilité de mon activités sont désormais acquis. Pour mettre en place la production de mes légumes, j'ai débuté avec des outils prêtés, une débroussailleuse et un motoculteur. Insuffisants pour dégager un revenu mais qui n'empêchent pas d'obtenir l'essentiel : une très bonne qualité reconnue par mes premiers clients.

 

 

Ces premiers clients je les ai rencontrés sur les places de marché. Marché de mon village et du village voisin. Je vends également mes légumes sur le bord de route.

Ce qui fait ma qualité c'est la diversité proposée et l'absence de frigo. Sans frigo pour stocker, je récolte une heure avant la vente. Les produis sont frais vendus dans un rayon de 5 km, un bilan carbone exceptionnel.

Je livre également 5 boutiques à Narbonne la ville voisine. En 2020 j'envisage, à la demande des clients, de vendre directement à la ferme. La transformation est également une piste de développement que je souhaite étudier à long terme.

 

 

 

Qu'en est'il aujourd'hui ?

Aujourd'hui dans un parcours à l'installation en bon et du forme, j'ai cependant nécessité de limiter au maximum mon taux d'endettement bancaire. Étant hors cadre familial, je n'ai aucun matériel ni outils à récupérer. Il est donc inévitable d'acheter la grande majorité de mon besoin. Certains sont finançables par un emprunt à la création d'activité économique. Subventionnables par les aides européennes dans le cadre de matériel neuf. L'équipement dont je dispose à l'heure actuelle est insuffisant pour produire assez. Aucun revenu n'est envisageable ainsi.

Le tracteur est la clef de la continuité. Si j'en acquiert un, je peux perdurer. Sans tracteur, mon exploitation ferme avec la fin des cultures actuellement en places.

 

 

 

Pourquoi faire appel à miimosa et ses contributeurs bienveillants ?

 

C'est avant tout une affaire de rencontre, d'éléments qui se rejoignent pour créer le moment rare mais idéal pour passer à l'acte et accéder à la réussite de l'entreprise.

Ces derniers mois, en quête d'amélioration de mes conditions de travail et de performance, j'ai cherché un tracteur. Mais c'est quasiment impossible à trouver à temps, dans un calendrier administratif prédéfini.

Devant m'adresser à des organismes financiers classique, j'ai eu des réponses bien déconnectées selon moi des réalités du quotidiens. Il fallait chiffrer théoriquement le gain de productivité d'un tracteur. Quantifier le temps de travail gagné pour justifier la pertinence de cet outil agricole élémentaire. Tout en me basant sur du matériel d'occasion qui n'était pas forcément disponible au moment de la demande et sans garantie qu'il le sera dans le cas d'une acceptation bancaire.

Devant m'adresser à des vendeurs de tracteur, je me suis confronté à des personnes pressée de vendre. A des prix parfois exorbitant vu l'état réel de la machine et le coût des réparations à venir.

Dans ces affreuses journées gaspillées en temps et en énergie, il y a cependant aujourd'hui une lueur d'espoir pour l'avenir. Car en réalité ce tracteur là est particulier. Je l'ai enfin trouvé ! Lui, mais aussi son propriétaire qui est d'accord pour me le vendre. Ce vendeur exceptionnel. Une personne que je ne connaissais pas encore hier. Il accepte tout de même de me laisser le temps de trouver les fonds. Un agriculteur qui se souvient que débuter n'a rien de simple et qui œuvre pour l'esprit d'entraide et de solidarité.

Ainsi le financement participatif est apparu naturellement comme la plus belle méthode pour concrétiser ce projet.

Cette collecte a un double objectif.

L'objectif à moyen et long terme par extension est purement économique. Cet aspect permet d'alléger ma demande d'emprunt bancaire et donc de limiter le risque d'endettement dangereux. Cela inscrit mon entreprise dans une logique de développement durable.

Le montant total d'investissement actuel est de 21 000€. Le tracteur déduit de 5000€ abaisse la nécessité d'emprunt à 16 000€.

Les 16 000€ pour les outils tractés respectueux du sol et sa biodiversité peuvent bénéficier de subventions européennes à hauteur de 7 587€. Il s'agit d'aides PCAE dans le cadre d'un démarrage d'activité en Agriculture Biologique hors cadre familial.

Ainsi, la partie d'endettement lourd incompressible est de 8 413€. Ce montant, bien qu'important à mon échelle, devient acceptable pour une banque même si ce remboursement est lié à une production soumise aux aléas climatiques.

 

Et le premier objectif alors?

Le tout premier objectif de ce financement participatif est cependant l'acquisition d'un tracteur de 70 ch. Il permet absolument tous les travaux nécessaires en maraîchage. Robuste et sans électronique. il peut durer encore plusieurs décennies.

Il va me permettre de mieux travailler, d'être efficace sur des phases incompressibles (travail du sol, préparation des cultures...). Le temps ainsi dégagé me permettra d'être plus disponible dans la préparation des plants et le suivi sanitaire des cultures. L'agriculture Biologique est dans une logique de prévention. Passer du temps à observer est indispensable pour la réactivité et la réussite.

Ce tracteur sera le souvenir d'une rencontre exceptionnelle. Inattendue à un moment clef, difficile, de mon histoire et celle de mon exploitation. Sans lui, les autres outils sont inutiles. Alors quant il y en a un de cette qualité disponible, il ne faut pas le rater. Avec votre participation, lui et moi, on vous promets trente années de légumes, de vitamines et de santé dans les assiettes.

 

 

 

PS: Vous avez la possibilité de participer au financement par chèque si vous préférez.

Les chèques sont alors à libeller à Sebastien Vilella

et à expédier à l'adresse:

2 bis, rue de l'église

11120 Ginestas

N'oubliez pas d'indiquez la contrepartie que vous avez choisi ou non, mais surtout un moyen de vous contacter afin de vous confirmer la bonne réception et vous remercier.