Je m'appelle Anne GILBERT, j'ai 36 ans et je suis maman de deux garçons de 6 et 3 ans.

Après des études agricoles, j'ai vadrouillé durant quatre années un peu partout en France pour acquérir une expérience autre que celle acquise au sein de l'exploitation familiale. Je souhaitais m'ouvrir l'esprit sur d'autres productions, mais aussi apprendre à sortir de mon confort quotidien en risquant "l'inconnu" !

En 2008, au départ en retraite de mon papa, j'ai repris l'exploitation familiale avec la fierté d'être la 5ème génération à embrasser le métier sur le même site : Le Moulin d'Ouvrault !

Nous élevons des bovins Charolais, des moutons Ile de France, mais nous avons aussi des cultures (colza, pois, blé, triticale, orge, luzerne) destinées à la consommation de notre élevage et à la vente.

Je m'occupe de tout ! Des semis à la récolte, du choix des saillies aux naissances, mais aussi de tout le côté passionnant de notre métier : l'administratif !

Evidemment, bien qu'en retraite, mes parents sont toujours présents pour me donner la main, tout comme mon conjoint, salarié agricole sur une autre exploitation, et même mon aîné qui du haut de ses 6 ans et de son mètre trente, m'aide comme il le peut !

Quand je me suis installée, un projet bouillait dans mes veines... Faire de la ferme familiale, une ferme pédagogique ! Envie de partager mon métier, d'expliquer les choses simples de la vie, le cycle d'un animal, d'une graine, transmettre une passion ! Mais les normes requises pour accueillir du public sont trop exigeantes et coûteuses pour de petites exploitations comme les nôtres !

Qu'à cela ne tienne ! Je continue l'exploitation telle que mes parents et leurs aïeux me l'ont transmise et continue de rêver en silence...

Mais les années exceptionnelles se suivent et ne se ressemblent pas... Depuis trois ou quatre ans, chaque année apporte son exception : trop chaude, trop humide, pour les céréales, épidémies faisant chuter les cours quand elles n'empêchent pas carrément les ventes.... Bref, nous souffrons de plus en plus financièrement et psychologiquement et nous vivons l'apothéose cette année. Il n'en faut pas moins pour que mes rêves ressurgissent !

Août arrive et mes bêtes commencent à être prêtes pour partir à la boucherie via le circuit traditionnel.... Mais mes bêtes sont jolies, alimentées sainement, élevées avec amour, engagées dans des circuits de qualité tel le Label Rouge, mais je ne ressens jamais cette plus-value, bien au contraire !

Alors, sur un coup de tête, je téléphone à l'abattoir de Cosne sur Loire, me renseigne des tarifs et prestations pratiqués, contacte mon conseiller bancaire et lui explique mon projet. Il m'encourage, et me donne quelques conseils supplémentaires afin d'obtenir une prestation plus complète que celle fournie par l'abattoir et moins chère.

Ni une ni deux, je décroche mon téléphone et prend un rendez-vous pour une première prestation début octobre ! Voilà mon projet de vente directe en colis de mes vaches est lancé ! Reste plus qu'à l'annoncer officiellement à mes parents et à trouver mes clients.... Car si mes parents s'imaginent que je souhaite faire une à deux bêtes par an, moi mon objectif est déjà établi à une par mois en moyenne avec une coupure estivale le temps des moissons et de la récolte de paille...

Mais au final, je n'avais entrepris que le plus facile....

Car pour avoir comme objectif une bête par mois en proposant des colis de 5 et 10 kg, il me fallait partir à la recherche de la clientèle autre que celle de mon entourage familial et amical... Donc création de flyers "artisanaux" pour le lancement, puis enfin mes flyers officiels...

Mais là encore, c'était plutôt facile, du moins pas le plus compliqué...

04 octobre 2016, Jour 1..., Vache numéro 1..., excitation suprême...

Le boucher me demande où ils doivent mettre les colis en attendant que mes clients viennent les récupérer.... Grand vide.... Ebullition au niveau de mon cerveau.... J'avais pensé à beaucoup de chose, mais celle-là ! Pas du tout ! Erreur de débutante ! 

J'ai bien une idée, mais va-t-elle fonctionner ? Je prends mon téléphone, ravale ma fierté et appelle le boulanger de ma commune. Je sais qu'il a un camion frigorifique et lui demande s'il peut me le prêter pendant deux jours. Sa réponse ne se fait pas attendre. Ouf, me voilà soulagée ! Et depuis ma première vache, à chaque fois, généreusement, ce commerçant me prête son véhicule.....

Mais aujourd'hui, je ne veux plus abuser de sa gentillesse. Nous allons vers les beaux jours, certains de mes clients ne peuvent pas venir tout de suite chercher leur colis et je ne peux ni me permettre d'immobiliser un outil de travail plusieurs jours de suite, ni couper la chaine du froid en attendant que mes clients récupèrent leurs colis. 

Vous pensez peut-être que je dois bien avoir un frigidaire pour mettre les deux ou trois colis restant au frais. Mais en fait, je ne parle pas de  un, deux ou même trois colis ! Je vous parle d'une bonne dizaine de colis qui restent entre le moment où le boucher s'en va et le moment où mes derniers clients arrivent. Ce moment peut varier de quelques minutes à quelques jours, voire une semaine complète.

Je me dois d'investir dans une ARMOIRE REFRIGEREE DE 1200 LITRES TROPICALISEE  telle que celle-ci :

Seulement, les différents devis qui m'ont été fait oscillent entre 2 000 et 2 500€ HT, soit 2 400 à 3 000€ TTC.

J'ai bien mis un peu d'argent de côté, mais il m'en manque encore beaucoup et ma prochaine bête est prévue pour les 19 et 20 avril. 

Au vu de la récolte catastrophique, notre trésorerie est trop juste pour financer nous-même cette armoire et aucun prêt bancaire ne me sera accordé, même si en neuf mois, soit neuf vaches, mon armoire pourrait être payée.

Vous, consommateurs avez la qualité que vous recherchez, pouvez voir les animaux évoluer dans leur environnement, et avec un tout petit peu de chance, vous pourrez même assister à une naissance durant la période hivernale !

Moi, éleveuse, je me sens enfin valorisée et reconnue pour le fruit de mon travail. Je peux enfin communiquer, partager, et être au plus prêt de vous !

C'est pour ça que je crois en vous,

en moi,

en notre projet de vente directe

et que je fais appel à vous pour financer cette armoire.

En échange de vos dons, je vous propose des contreparties qui non seulement vous permettrons de découvrir la qualité de la viande que je propose, mais aussi de se rencontrer afin que je vous remercie de vive voix et que vous puissiez découvrir à quoi a servi votre don.

Mais bien au-delà de l'objectif de réunir cette somme, c'est vous faire partager un peu de mon beau métier ! 

Si vous avez réussi à me lire jusqu'ici... je vous félicite et vous remercie du respect que vous avez porté à ma démarche. J'espère maintenant pouvoir vous rencontrer prochainement pour vous exprimer toute ma gratitude.

Vous aimeriez soutenir mon projet, mais ne voulez pas ou pouvez pas réaliser de transaction financière via internet, pas de soucis ! Vous pouvez adresser vos dons et vos encouragements à l'adresse suivante :

EARL DU MOULIN D'OUVRAULT

2 RUE DU MOULIN D'OUVRAULT

58400 CHAMPVOUX

Et surtout, que vous souhaitiez participer ou non à mon aventure, n'oubliez pas d'en parler autour de vous !

Un grand merci à vous tous !

Anne