Bonjour, moi c'est Aymeric, ingénieur de 36 ans. Après 12 ans dans l'industrie j'ai décidé de me reconvertir et d'aller vers un projet qui allie mes passions et mon éthique.

Dès 2016, je lançais des bribes de projets avec la récupération des ruches familiales, puis mon inscription à la chambre d'agriculture. Après un BPREA obtenu en 2019 à l'ESA d'Angers, je me suis lancé dans la recherche d'une vieille ferme dans le sud ouest et après moults rebondissements, je suis devenu propriétaire en 2020 d'un ancien corps de ferme à CONDEZAYGUES

Depuis plusieurs années, j'ai soigneusement étudié tous les aspects de mon projet. J'ai travaillé plus d'un an dans un verger diversifié et le constat était évident pour moi. Pour sortir du système classique de production avec intrants, faisant la part belle au gâchis dans les vergers et une biodiversité relativement faible, il fallait changer radicalement les façons de faire.

Je me suis largement inspiré de mes formations à l'ESA et de mes rencontres avec l'INRA et aussi Monsieur SOBKOWIAK pour créer un verger permaculturel basé sur la technique des haies fruitières. Depuis maintenant 2 ans et avec l'aide du Conservatoire Régional d'Aquitaine, j'ai créé un verger test pour valider mes choix sur ma future exploitation de 2 Ha!.

Des Haies Fruitières, kézako ?

Mon verger part de 0 et sera donc sous forme de haies fruitières. C'est un modèle innovant mélangeant toutes les espèces de fruits avec des arbres mellifères (acacias) et entre les arbres des buissons de petits fruits (framboises, cassis, myrtilles...). Une troisième strate au sol d'une trentaine de plantes compagnes permettra de défendre les arbres et de créer une biodiversité importante, chaque arbre ayant son propre biotope.

Quelques exemples : Les aromatiques, de par leur forte odeur vont faire de la confusion olfactive, cela va saturer les récepteurs des ravageurs et leur rendre la tâche plus difficile pour trouver l'arbre à protéger.

On peut aussi parler de la tanaisie qui procure une protection aux pêchers contre la cloque, une maladie ravageuse. La chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne a fait des tests avec des artichauts qui semblent avoir la même vertu...

Bref, la nature a déjà beaucoup bossé sur le sujet !

Les inter rangs seront fleuris avec des fleurs mellifères (test de phacélicie et bourrache sur la photo au-dessus), des poules viendront tondre régulièrement le verger. Ces dernières, notamment en hiver, viennent gratter le sol et trouver tous les petits vers qui viendront se reproduire au printemps prochain dans mes arbres. Le but est de ne pas utiliser de produits de traitements. Et n'oublions pas mes abeilles (25 ruches actuellement) qui butineront dans de bonnes conditions pour une belle production de miel.

Tout a été pensé suite à des rencontres techniques, des visites de fermes et mon expérience personnelle.

 

Quelques exemples :

- Les acacias plantés ont la faculté de fixer l'azote du sol grâce à leurs nodules et donc d'apporter cet azote à ses voisins, mais ont aussi l'avantage d'être très mellifère et de produire un très bon miel. Il est aussi très facilement récupérable par drageonnage et en fin de vie fait du très bon bois.

- Le choix des espèces est crucial, des variétés locales et rustiques moins productives mais surtout moins sensibles aux maladies. De plus j'ai planté une trentaine de fruits différents permettant d'éviter la monoculture et donc la transmission des maladies (que j'ai pu observer sur un verger traditionnel)

- le BRF (bois raméal fragmenté) est un broyat de bois qui permet non seulement de nourrir les arbres (attention aux faims d'azote!), mais aussi de les protéger contre les sécheresses et que je pourrai faire moi-même sur la ferme avec les bois de taille chaque année.

 

Le tout est de créer une sorte d'écosystème le plus résilient possible et de produire des produits sains, variés et abordables que je proposerai sur les marchés ou sur ma ferme. Tout a une utilité sur cette ferme, pour reprendre une phrase de Lavoisier que j'adore "Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme".

 

En conclusion, au jour où j'écris ces lignes, la société est créée, l'EURL les Vergers de SINGLA ! Je suis actuellement en train de planter mon premier hectare, le second sera planté dans un an. Les terres étaient déjà en agriculture biologique donc obtenir le label bio sera fait dans les prochaines semaines. (visite du contrôleur début janvier !).

Les premiers fruits arriveront en 2021 (fraises notamment) et j'espère pouvoir faire les marchés rapidement avec mes confitures, mon miel et mes fruits frais. La vente à la ferme sera aussi au programme !

 

Cette collecte me permettra de créer dans ma cave un atelier de transformation aux normes sanitaires actuelles (VMC, sols nettoyables, meubles inox...)

1. La première étape consisterait à la remise aux normes de la salle en elle-même.

Installation de cloisons étanches, installation de points d'eau, installation d'une VMC, carrelage... 4 000 €

2. La seconde partie consisterait à l'installation de meubles inox dans la pièce et l'aménagement : étagères, point de cuisson, point de lavage, tables... 2 000€

3. La dernière partie serait l'achat de petit matériel nécessaire au bon fonctionnement de l'atelier : Étiqueteuse, ustensile de cuisine, pompe, cuve... 2 000€

J'ai déjà une bonne partie du gros matériel, tel qu'un petit pressoir ou une centrifugeuse pour le miel, ne reste plus qu'à les utiliser dans de bonnes conditions sanitaires !

Les personnes souhaitant soutenir notre projet qui ne peuvent -ou ne veulent- pas réaliser de transaction via internet, peuvent nous adresser leur soutien à l'adresse suivante :

EURL les Vergers de SINGLA (Aymeric REY)

SINGLA 47500 CONDEZAYGUES

Un GRAND GRAND merci à tous pour votre aide, qui permettra à une ferme de se développer. N'hésitez pas à rentrer en contact, le sujet étant trop vaste pour être résumé sur une page ! ;)