Nous sommes deux associé-e-s sur la ferme, Vincent Barbier et Camille Apostolo. Depuis que nous nous sommes rencontrés, en 2014, un objectif commun donne du sens à notre vie. S’installer comme éleveur-ses de chèvres, sur un modèle paysan, pastoral et mené en agriculture biologique.

Issu-e-s tous les deux du monde rural et agricole, l’opportunité se présente dans le Haut-Var, à Sillans-La-Cascade, sur une parcelle des terres familiales de Camille. Après plusieurs années de formations et de remplacements salariés, un BPREA (Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole) en poche et quelques stages chez des chevriers du Sud-Est, l’aventure commence en février 2020.

Un ferme pastorale en agriculture biologique

 

La ferme des Brégons Noirs est créée début 2020 sous forme d’un GAEC avec deux associé-e-s. Les premières chevrettes arrivent de différentes fermes à la mi-février, à l’âge de 10 jours, et seront élevées pendant deux mois au biberon. Nous avons des chèvres de race Alpine et des chèvres de race Commune Provençale, races à petits effectifs très adaptées à notre environnement et sélectionnées de manière paysanne. Les chèvres sont pour l’instant hébergées dans une bergerie que l’on nous prête mais nous avons pour objectif de construire une bergerie plus grande et plus confortable pour tout le monde ainsi qu’une fromagerie « en dur » afin de bénéficier de bonnes conditions de travail et de pouvoir produire des fromages de bonne qualité.

Depuis avril 2020, les chevrettes sortent sur des parcours pastoraux autour de la bergerie. La ferme a une convention de pâturage pour 160 hectares de collines, avec une végétation variée et très appétente pour les animaux. Depuis cet été, les chèvres peuvent aller de plus en plus loin sur les parcours et valorisent très bien l’espace. Nous les gardons tous les jours 4 heures, à tour de rôle, accompagnés d’Azadi, petite Border Collie de 7 mois qui est la chienne de troupeau en plein apprentissage (mais déjà efficace !) et de Circé, berger des Abbruzes de 7 mois également, qui protège le troupeau contre les mauvaises rencontres éventuelles.

 

Le système pastoral a de nombreux avantages : une plus grande autonomie fourragère car les parcours offrent une bonne partie de l’alimentation des animaux ; une grande qualité du lait due à la diversité des essences florales ingérées par les animaux ; une ouverture du milieu des collines et des garrigues méditerranéennes dans lesquelles nous pâturons et une richesse pour la biodiversité et pour la défense contre les incendies de forêt.

En bergerie, une complémentation est apportée aux chèvres : nous leur donnons du foin cultivé en agriculture biologique et acheté à proximité de la ferme. Les chèvres ont aussi une ration d’orge biologique, également achetée à un paysan qui le cultive dans le village voisin.

Pour soigner nos animaux, nous privilégions les médecines naturelles et douces, nous essayons d’avoir un regard affûté et quotidien sur notre troupeau afin de prendre les petits problèmes à la racine et intervenir le plus rapidement possible avec des soins accessibles et non polluants. L’élevage paysan et sa temporalité nous permettent cette proximité avec nos animaux.

Depuis le 15 septembre, nous avons introduit nos trois petits boucs avec les chèvres. C’est la période de la reproduction qui va durer deux mois. La gestation va durer cinq mois et les premiers cabris verront le jour à la mi-février 2021. Les premières traites pour transformer le lait en fromage également.

La gamme de nos fromages sera typique du territoire provençal : des lactiques, des caillés doux, des tommes et des yaourts. Les fromages seront vendus principalement dans des circuits courts et locaux. Nous avons la chance de pouvoir être accueillis dans un point de vente collectif partagé et géré directement par des paysan-ne-s. Nous souhaitons faire un ou plusieurs marchés à proximité de notre village et vendre à des magasins de proximité.

Mais qu’est-ce qui coince ?

 

Jusque-là, l’aventure se passe bien. Le Covid et le confinement tombent un mois après notre installation. Nous arrivons à gérer sans trop de difficultés cette période dans notre quotidien sur la ferme.

Mais concernant nos permis de construire pour les nouveaux bâtiments (chèvrerie, fromagerie et serre de stockage du fourrage), nous faisons face à de gros retards (suspension des délais d’instruction pendant deux mois dûe au covid) et des blocages administratifs aux causes diverses. Six mois après avoir déposé notre premier permis nous n’avons toujours pas de réponses positives.  Le temps des administrations est long et il nous apparaît maintenant clairement que nous ne pourrons pas avoir nos bâtiments prêts à temps pour commencer la production en février. Nous n’allons également pas pouvoir débloquer les emprunts prévus pour ces investissements, étant donné qu’ils sont conditionnés aux permis de construire.

Mais parce que nous sommes profondément attaché-e-s à nos chèvres et à notre nouveau métier il n’est pas question pour nous de baisser les bras !

Nous avons donc décidé de trouver une solution alternative pour nous permettre de produire et ainsi continuer notre activité.

Nous souhaitons donc acheter un algéco afin de l’aménager pour y installer une fromagerie temporaire pour la première année (voire d’autres ?). Nous disposons déjà d’un peu de matériel glané au cours des dernières années mais nous allons aussi devoir autofinancer du matériel basique qui permettra de fabriquer nos premiers fromages.

Concernant la chèvrerie, nous avons réussi à « pousser les murs » pour que nos chevrettes profitent du maximum d’espace possible. Nous allons également devoir prévoir une petite salle de traite avec un chariot de traite (petite machine à traire d’alpage) en attendant d’avoir des installations dignes de ce nom.

Parce que nous nous voulons nous battre pour réussir notre installation, nous faisons appel à votre solidarité ! Cette collecte serait pour nous d’un grand soutien car nos capacités d’autofinancement sont très limitées !

 

Achat d’un algéco et aménagement en fromagerie  : 6 000€

• Un algéco de 15 m² (3 000 € + 1 000 € pour le transport)

• Du matériel pour l’aménagement et la fabrication : installation électrique et plomberie, évier, lave-main, frigo, climatisation, bassines, grilles, chariot, moules, etc (2 000 €).

Une fois la fromagerie définitive opérationnelle, cet algéco sera utilisé pour la transformation de la viande de cabris, projet que nous souhaitons mettre en œuvre dans un second temps.

Dans un premier temps nous fixons un premier pallier à 3000 euros puis nous augmenterons si la collecte focntionne !

Au-delà de 6 000 €

Si vous êtes très généreux-ses, le surplus récolté nous permettra également d’acheter un chariot de traite (2 000 €) pour notre salle de traite temporaire.

Et si vous êtes encore méga plus généreux-ses le surplus permettra de remplacer les râteliers « chevrettes » existants qui seront bientôt trop petits pour nos chèvres, d’investir dans plus de matériel de fromagerie ou d’élevage en attendant que notre ferme puisse s’épanouir !

Si vous préférez ne pas passer par le site vous pouvez également nous envoyer un chèque à l'adresse suivante :

GAEC Les Brégons Noirs

Le Jas du Vignal

83690 Sillans-La-Cascade

Sans oublier de nous laisser vos coordonnées pour les contreparties !

Toute l'équipe des Brégons Noirs vous remercie chaleureusement et nous avons hâte de vous faire goûter nos fromages !! Vous pouvez suivre nos aventures sur notre page Facebook @GAEC Les Brégons Noirs.