Je m'appelle Patricia, j’ai 35 ans, après des études d’écologie et quelques années à travailler en tant que botaniste au Museum d’histoire naturelle de Paris, j’ai rejoint mes parents sur l’exploitation familiale en 2013. Notre ferme laitière se situe dans la plaine maritime flamande, dans le Nord.

La ferme transmise de génération en génération a évolué au fil des décennies selon les modèles imposés par la société. C’est ainsi que dès les années 80, mes parents ont fusionné leurs deux fermes et ont développé un système d'exploitation laitier conventionnel et traditionnel dans lequel l'alimentation des vaches laitières se compose de maïs et de soja importé, donc en partie OGM.

Ma sensibilité à l’écologie m’a poussée à me questionner sur un modèle de production différent, plus uniquement axé vers le productivisme mais intégrant les notions d’environnement naturel, de bien-être animal et de pénibilité du travail.

Vers une ferme agro-écologique

Aujourd’hui, je souhaite faire évoluer la ferme vers un système autonome, économe et respectueux de l'environnement. Pour cela, nous modifions progressivement nos méthodes d'élevage et de culture. Nous travaillons sur trois axes différents.

Le pâturage

Le développement du pâturage est un levier important pour gagner en autonomie et améliorer le bien-être de mes vaches. Quoi de mieux que de l’herbe fraîche pour faire du bon lait ?! Depuis 2017, j’ai intégré un groupe de formation et d’échange sur la pratique du pâturage tournant dynamique. Cette technique consiste à donner accès chaque jour à une nouvelle parcelle d’herbe. Cela parait simple, mais beaucoup d’investissements en clôtures et chemins d’accès sont nécessaires à sa mise en place.

La simplification des cultures

Les cultures de maïs, de betteraves et de blé sont remplacées par des cultures de céréales et de protéagineux cultivés en mélange. Ces « méteils » autrefois répandus ne nécessitent pas d’herbicides ou de produits chimiques pour se développer et constituent un bon aliment pour nourrir les vaches. Les prairies implantées pour plusieurs années, permettront à la vie du sol de se reconstruire et de maximiser la capture du carbone. Elles me fourniront également un fourrage équilibré. Je pourrai ainsi nourrir tout le troupeau avec des fourrages produits sur la ferme. La conduite de l’alimentation sera simplifiée avec un seul fourrage à distribuer avec une seule machine réduisant ainsi la pénibilité de mon travail.

Le retour de la diversité

Le dernier axe d’action consiste à recréer de la diversité au sein de la ferme : 

- Au niveau paysager, avec l’implantation d’arbres et de haies afin de créer de l’ombrage pour les vaches laitières au pâturage et de favoriser la faune auxiliaire ;

- Au niveau de l'alimentation, avec l'implantation de nombreuses variétés différentes dans les nouvelles prairies ;

- Au niveau génétique avec le métissage de mon troupeau de PrimHolstein, la vache noire et blanche très répandue en élevage, avec un taureau de la race simmentale, race moins productive mais plus rustique.

Fin 2018, nous avons travaillé avec Danone et l’institut de l’élevage sur la réalisation d’un diagnostic qui met en évidence l’impact de notre conduite d’élevage sur nos émissions de gaz à effets de serre. Notre empreinte carbone s’élève à 0.94Kg eq CO2 / litre de lait.

Ce bilan permet également de mettre en évidence les gains potentiels de réduction de notre empreinte carbone suite aux modifications que nous souhaitons réaliser. Si le projet est réalisé dans sa totalité, nous réduirons de 28% notre empreinte carbone. Le gain carbone potentiel annuel est de 165 tonnes !

Pour réaliser ce projet, l'investissement total nécessaire est d'environ 18 500€ :

- 4 000€ de semences fourragères,

- 4 000€ de clôtures et d'abreuvoirs,

- 10 500€ de matériel de distribution, de pesée et d’analyse de fourrage.

Danone participe au financement de mon projet à hauteur de 7 500€ via son programme "Les 2 Pieds Sur Terre".

Si nous atteignons un premier palier de 1500€, l'implantation des prairies et les matériaux nécessaires à leurs pâturages au printemps prochain pourront être financés en totalité.

Si toutefois la collecte dépasse nos espérances, nous pourrons financer le materiel de distribution et d'analyse et ainsi réduire les investissements personnels sur ce projet !

Si vous souhaitez plus d'informations sur le projet, n'hésitez pas à me contacter par mail : earl.rifflart@gmail.com

Pour celles et ceux qui préfèrent contribuer au projet par chèque, c'est possible !! Je transfère personnellement la somme collectée sur la plateforme MiiMOSA.

L'adresse est la suivante :

EARL RIFFLART

35 route de Bourbourg

59143 HOLQUE

Un grand merci à vous tous pour votre soutien, qu'il soit financier ou pour la diffusion du projet autour de vous !