Passionnée par les sciences du vivant et ayant grandi dans le monde de l'artisanat et des métiers de bouche, j'ai suivi un cursus tourné vers l'agriculture. Forte de mon parcours d'ingénieur en agronomie, spécialisée en agroécologie, je me suis lancée dans la vie active en accompagnant des agriculteurs dans leurs démarches d'expérimentation de pratiques de production innovantes et de structuration de filières locales.

Ce faisant j'ai rencontré la personne qui deviendra mon futur associé. Gérant de l'EARL Les Jardins d'Aestiv, le jardin des blés tendres de leur nom latin, il cultive actuellement une quarantaine d'hectares en agriculture biologique. Il produit des céréales et oléo-protéagineux qu'il transforme en farines (blé, seigle, sarrasin) et en huiles (colza, tournesol, caméline, lin). Ingénieur agronome de formation, il porte l'objectif d'améliorer la cohérence de son système de production sur le plan agroécologique. C'est pourquoi il avait imaginé lancer un élevage bovin.

Un champ de blé de mon associé

Sur une proposition de reprise de terrain, notre rencontre prend la forme d'un projet d'installation. Fille de bouchère, petite-fille de boucher et éleveur à ses heures, j'avais à coeur de faire valoir le savoir-faire de ma famille en boucherie et charcuterie. Aussi, je souhaitais mettre mes connaissances à l'épreuve de l'expérience.

Nous décidons ainsi que la race Aubrac sera la nôtre. Pour ses qualités d'élevage, rustique et maternelle, et ses caractéristiques de transformation, avec un grain de viande fin et aromatique. Nous entreprenons de nombreux voyages dans son berceau, l'Aveyron, où nous échangeons avec des éleveurs d'Aubrac.

Le troupeau que je vais reprendre

Sur la base des ressources fourragères disponibles, nous calibrons notre atelier d'élevage. Nous envisageons ainsi de constituer un troupeau de 30 mères pour la production de vaches de boucherie de 30 - 36 mois et de veaux de boucherie de 4 - 6 mois (taurillons de 18 - 20 mois quand la trésorerie nous le permettra).

L'alimentation du troupeau sera basée sur le pâturage de prairies naturelles et temporaires conduites en rotation et le recyclage de co-produits de transformation des grandes cultures (son, tourteaux).

Un champ de lin, lentille et caméline cultivés par mon associé

La viande sera commercialisée en circuits courts: en direct avec des boucheries et avec les consommateurs.

Nous chiffrons notre projet sur cette base, le soumettons aux avis des conseillers technique et économique de la chambre d'agriculture et partons le présenter aux établissements bancaires de notre secteur. 

Mon associé et moi-même ne sommes pas issus du monde agricole et il nous faut réaliser un certain nombre d'investissements: l'acquisition du troupeau, le rachat du matériel de fenaison de mon cédant, l'aménagement d'une stabulation, la construction d'un stockage de céréales adapté à l'agrandissement et à terme la construction d'une stabulation pour le troupeau.

Le moulin de mon associé (à gauche) - La stabulation que j'aménage avant l'arrivée des vaches (à droite)

Depuis le lancement de cette démarche, en février dernier, nous n'avons pu obtenir l'accord d'une banque pour financer ce projet pour tout ou partie. Elles requièrent un apport de 20 % sur sa totalité que nous ne sommes pas en mesure de réaliser en tant que jeunes actifs.

C'est pourquoi nous faisons appel à votre générosité afin de nous permettre d'acquérir nos 5 premières vaches. Les vaches/génisses gestantes d'un veau de race Aubrac sont vendues 2 000 € en moyenne. Ainsi nous lançons une campagne de financement à hauteur de 10 000 €.

Musée de la Bresse au Domaine des Planons

En contrepartie de votre soutien nous vous proposons de découvrir notre gamme exclusivement produite et transformée sur la ferme ainsi que de vous accueillir et de vous offrir un temps de visite privilégié.

Farine de blé et lentilles de notre production

MERCi A TOUS DE L'INTERET QUE VOUS PORTEREZ A NOTRE PROJET !