Je suis né en 1986 à Dreux d’une mère originaire de Touraine et d’un père Britannique. 
Mon grand-père maternel était vigneron à Beaumont-en-Véron à l’extrême ouest de l’AOC Chinon jusqu'à la fin des années 1980. Si le lien n'a jamais été direct, cela a toujours constitué une trame plus ou moins proche dans mes réflexions ultérieures. Et après plusieurs chouettes années à l'université - en sociologie & philosophie, ce qui m'a fait me passionner notamment pour l'œuvre de Walter Benjamin (on y reviendra) -, j'ai repris le fil délié du passé viticole familial en poursuivant en alternance un CQP Vendeur - Caviste à Toulouse.

Si cette formation m’a apporté la « culture » du vin, elle m’a surtout confirmé qu’il était temps pour moi de rejoindre la sphère de la production. 
J’aimais les vins méditerranéens, j’avais commencé à nouer des contacts avec des vignerons à Leucate (Mas des Caprices) ou à Banyuls-sur-Mer (Collectif anonyme) qui acceptaient de me prendre en stage et ai donc fini par postuler au CFPPA de Rivesaltes afin d'y obtenir un BP REA Viticulture. En parallèle, mon amie s’est installée en tant que relieure dans le village du livre de l'Aude, Montolieu. Séduit par ce coin de France appelé le Cabardès, je l'ai rejoint après mon diplôme pour y chercher du travail dans des domaines en bio avant de songer à franchir le pas de l'installation.

Depuis plus de deux ans, je travaille avec Emmanuel Taillez au domaine de Cazaban où, lors des vendanges 2020, j'ai aussi rencontré Matthieu avec qui maintenant je m'apprête à acheter un peu plus de 4 ha de vignes (merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc) sur la commune d'Aragon – tout un poème. 
L'idée est d'y aller progressivement : d'abord, convertir les vignes en bio et les conduire sans travail mécanique du sol (en gros, ça va pousser de partout et on n'aura pas de tracteur !). 
Pour la première vendange, en vinifier une partie dans la remise et/ou vendre sur cep le reste à d'autres domaines. Pour tout ça, j'ai donc besoin d'un sacré coup de pouce car on va s'auto-financer. La "vraie" installation (au regard de la MSA) viendra plus tard, si cette première étape s'est bien passée : il me faudra alors grandir, en surface comme en diversité de cépage, avoir une cave en bonne et due forme et d'autres financements prendront alors le relais (la Dotation Jeune Agriculteur notamment, auquel je suis éligible à certaines conditions).

Si on s'allie avec Matthieu pour acheter des vignes, le plan est bien de faire deux entreprises individuelles soit deux micro-domaines qui mutualiseront l'espace et les outils avec une philosophie commune : respecter au maximum le matériel végétal et être le moins interventionniste possible en cave. Le nom du mien sera le Domaine Livresse - déclinaison de l'Atelier Livresse de ma compagne autant que clin d'œil à un des thèmes les plus exaltants de la pensée de Walter Benjamin...

P.S. Un grand merci à Solène C (Un par jour minimum sur Instagram) pour l'identité visuelle ainsi qu'à Thierry pour les photos !

Résumons :

L'argent collecté me permettra d'acquérir ma part des parcelles de vignes (environ 2ha50a sur les 4ha), première étape avec la location d'une remise dans le même village, en vue de la création d'un domaine viti/vinicole.

Prix du foncier : 21 598€
Part MiiMOSA : 8 % de la collecte soit 1 727,84€

Objectif final : 23 325,84 € avec un palier intermédiaire à 18 000€ (il faudra atteindre 60 % de celui-ci  soit 10 800€ pour que la cagnotte fonctionne).

https://www.instagram.com/domainelivresse/

Voilà, vous savez tout! Je remercie par avance tous les contributeurs et toutes les contributrices "modestes et géniaux"..