Directrice de communication dans l'aéronautique pendant 20 ans, j'ai opéré une reconversion professionnelle à 180° en 2017 afin de réaliser un rêve, celui de devenir agricultrice : pour ce que je transmettrai en tant que maman à mes deux enfants, par passion pour la nature, pour "faire ma part" et contribuer à la préservation de notre environnement, par volonté de redonner du sens à mon travail au quotidien. 

Après avoir repris mes études (BTS Agronomie, formation en maraîchage en permaculture, en héliciculture et en apiculture), suivi des formations et effectué des stages (conservation dynamique de blés anciens et élevage laitier bio), j'ai créé en 2019 une ferme hélicicole bio (150 000 escargots gros-gris) sur les bords du marais de Brière, près de la Baule (44117 Saint-André-des-Eaux en Loire Atlantique). 

Sur un bout de terre en friches - 1 hectare, sans eau et sans électricité, en m'inspirant des principes de la permaculture, j'ai créé pas à pas un paradis avec l'aide de professionnels et de bénévoles qui croient en mon projet et partagent les valeurs qui m'animent : la protection de la nature, la solidarité, le courage, la valorisation des terroirs, la passion, la transmission et le partage.

Je lance cette année ma 3ème saison avec l'aide de mes abeilles (pollinisation), de mes chèvres (éco-pâturage) et de mes poules. La ferme pédagogique dédiée aux enjeux de l'eau commencent à être reconnue : de nombreuses visites de la ferme ont lieu, des associations s'y rendent et les premières écoles m'associent à leur projet pédagogique cette année. 

J'ai par ailleurs un laboratoire de transformation alimentaire qui me permet de cuisiner les escargots que je commercialise en circuits courts et en vente directe (particuliers, marchés, AMAP, épiceries fines, restaurants, biocoop, …). Je suis membre du réseau national "Bienvenue à la ferme" et ouvre cette année ma ferme au public lors d'un samedi fermier le 3 juillet prochain.

Quelques grands noms de la gastronomie, épris de produits authentiques et naturellement bons, m'ont soutenue dans mon aventure : le chef étoilé Eric Guérin, restaurant La Mare aux Oiseaux à Saint-Joachim (44), et son équipe n'ont cessé de m'encourager et de promouvoir leur réseau de producteurs locaux, notamment pendant la crise sanitaire.

Aujourd'hui, les conséquences des confinements dus au COVID se font ressentir d'autant que je n'ai perçu aucune aide financière (nouvellement installée) : ma trésorerie est au plus bas (je m'auto-finance sans subvention depuis 3 ans : 50 000 euros d'investissement à ce jour) alors que je dois continuer à investir et à me développer pour faire encore progresser mon chiffre d'affaires et améliorer mon outil de production (bâtiment pour la reproduction, serre enterrée, 4ème parc à escargots, réseau d'irrigation, panneaux solaires, … ).

Depuis plusieurs mois, de nombreux soutiens (proches ou non) m'incitent à lancer une campagne de crowdfunding, je me sens prête alors soutenez un projet atypique, durable et respectueux de la nature, soutenez une alimentation saine et une agriculture à taille humaine

Merci mille fois pour l'intérêt que vous aurez porté à mon aventure et pour votre soutien. Les portes de mon paradis sont ouvertes si vous passez à proximité 

Pour pérenniser mon activité, je dois continuer à investir et à développer la ferme pour faire encore progresser mon chiffre d'affaires et améliorer mon outil de production (bâtiment pour la reproduction, serre enterrée, 4ème parc à escargots, réseau d'irrigation, panneaux solaires, … ). C'est à cette condition que je pourrai parvenir à dégager une rémunération pour récompenser mon travail et ne plus avoir à cumuler deux emplois pour vivre.

Les aménagements, pour lesquels cette campagne de financement est lancée, sont pensés en privilégiant des solutions écologiques, autonomes et durables : inertie thermique du sol, contrôle de température par fermentation, équipements solaires, récupération d'eaux pluviales, …

Les walipinis sont des serres souterraines dont le principe est d'emmagasiner la chaleur reçue au cours de la journée et de la restituer la nuit, on utilise l'inertie thermique du sol. Cela permet de maintenir dans la serre une température presque constante 24 heures sur 24 et quelles que soient les conditions extérieures. 

Des bacs de compost en fermentation peuvent compléter le dispositif pour mieux "contrôler" la température au sein de la serre.

Dans le cadre de mon activité, cette serre constituerait une solution pour pouvoir gérer la reproduction de mes escargots en toute autonomie. N'ayant ni eau ni électricité et aucun bâti, je suis pour le moment dans l'obligation d'acheter chaque année mes naissains (bébés escargots), ce qui représente un coût non négligeable et génère une plus forte empreinte carbone évitable. 

Avec une walipini, et si mes hamacs de reproduction pour les escargots sont montés en hauteur, les déjections des escargots en tombant au sol pourraient amender des semis / plantations au sol : après l'aquaponie, je lancerais une première mondiale, l'héliciponie !

Des stations de production d'électricité autonomes peuvent être facilement déployées pour permettre à une petite ferme d'utiliser quelques équipements, facilitant grandement le quotidien : par exemple, un programmateur pour l'arrosage de mes parcs à escargots pourrait être installé ou des outils mécaniques qui me soulageraient de certains travaux de force (une scie électrique, j'en rêve !), …

Depuis 3 ans, j'arrose manuellement au tuyau d'arrosage mes parcs tous les soirs pendant la période d'élevage (mai - septembre). La manipulation est fastidieuse : je déroule chaque soir mes 50 mètres de tuyaux et je les ré-enroule ensuite ; j'arrose manuellement sans pouvoir faire autre chose pendant ce temps-là. En installant un système d'irrigation automatisé, piloté par un programmateur solaire, je pourrais programmer l'heure d'arrosage optimale, assurer un arrosage uniforme et régulier dans mes parcs, travailler à autre chose pendant l'arrosage et alléger la pénibilité physique de cette tâche.

Après avoir investi 50 000 euros depuis 3 ans sur la ferme, j'ai fait la preuve que mon activité était possible. Aujourd'hui, j'ai besoin de votre soutien pour continuer à la développer. Merci mille fois de votre aide,

Déborah et ses 150 000 petites bêtes à cornes