Oriane et Tristan les attendaient avec impatience. Les résultats de l’analyse des échantillons de légumes sont enfin tombés : Glyphosate.

L'organisme de contrôle a enfin transmis le résultat des analyses

 

Le mot fait froid dans le dos et s’il doit y avoir une ‘’bonne nouvelle’’ c’est pour la santé de celles et ceux qui ont consommé les produits des serres concernées... 

Par chance (ou alors c’est le destin), Tristan avait fait une très grosse récolte le lundi 6 juillet pour la vente à la ferme du mercredi 8 juillet. Le vandalisme a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 juillet car c’est le 7 au matin que Tristan avait retrouvé les bâches de ses serres lacérées. 

C’est le vendredi 10 juillet, constatant que tous les légumes de ses serres pourrissaient que Tristan a compris que quelque chose d’absolument anormal s’était produit. Par précaution et sur le champ, Tristan et Oriane ont décidé de retirer tous les produits prévus à la vente le lendemain matin.

Encore une fois, la chance ou le destin, mais le pire a été évité car c’est sur le simple aspect des légumes que la décision a été prise.

En effet, incolore et inodore, le glyphosate ne peut pas être détecté. C’est d’ailleurs pour cette raison que Tristan est tombé malade et a dû se rendre à deux reprises aux urgences. Il avait continué à travailler dans les serres pendant 4 jours (du mardi au vendredi) en s’exposant en continu sans le savoir.

 

Ce rapport d’analyse va par ailleurs aider les enquêteurs puisqu’il désigne, de fait, un très petit nombre de profils, le produit étant règlementé. La capacité à en détenir et à disposer des outils pour en pulvériser sur la quasi-totalité des serres suppose une véritable organisation, de surcroît de nuit, puisqu’il faut réunir un certain nombre de conditions : disposer du produit en quantité, des outils pour le pulvériser, d’une connaissance du terrain, du temps matériel pour aussi lacérer les serres et les tuyaux d’irrigation…nous sommes clairement en présence de ‘’connaisseurs’’.

Des traces ADN ayant été relevées par les gendarmes, nous espérons la résolution rapide de ce crime dont l’origine ne fait plus aucun doute : un véritable commando issu du monde agricole.

 

En attendant, compte tenu de la gravité des faits, Tristan et Oriane ont déposé plainte auprès du procureur de la république.

En effet, pour Oriane et Tristan, c’est un deuxième coup de massue. La très mauvaise nouvelle vient de tomber. Puisqu’il est allé dans les racines des végétaux (c’est sa particularité), le produit a pollué le sol. Conséquence : l'organisme de certification bio doit prononcer un gel des serres atteintes soit l’impossibilité d'y cultiver quoi que ce soit pendant au moins 1 an (si les analyses de sol à réaliser en juillet 2021 s'avèrent encourageantes sinon le gel durera 2 ans !).

 

C’est un second coup dur pour Tristan et Oriane car cela signifie qu’ils vont devoir déporter leurs cultures sous serre sur un autre champ avec de nouveaux frais à supporter : travaux de terrassement, mise en place d’un système d’irrigation, clôtures anti-intrusion pour les sangliers…et achat de 3000 m² de serres….

Un nouveau coût de l’ordre de 10 000 euros HT vient donc s’ajouter…sachant qu’il faut faire très vite pour pouvoir mettre en culture le plus vite possible !

Grâce à la mobilisation des membres de notre association, un chantier solidaire aura lieu pour réaliser le montage de la structure mais d’ici là il faut absolument réunir les fonds pour que la ferme puisse passer cette nouvelle épreuve !!!

L’objectif de la campagne est donc relevé à 25 000 euros et la campagne prolongée jusqu'au 24 août 2020.